Try to lie ...
Il parait que je suis meilleure en critique qu'en éloge… Oui mais pourquoi ? Au Docteur Lightman de le découvrir (entre nous, c’est quand il veut où il veut).
Ah ah ah avouez, on fait moins le malin là.
J’ai découvert la série Lie to me bien avant qu’elle soit diffusée sur M6
ou je ne sais quelle autre chaîne télévisée (en général on aime dire qu’on
connait tel truc avant tout le monde, je suis faible et humaine, pardonnez
moi), grâce à « Tueurs en séries », une émission proposée par
Allociné qui parle, on l’aura deviné, de séries. J’en entends qui s’insurgent, s’indignent
et se retournent de là où ils sont mais oui, avant qu’un être humain me parle
de Lie to me, j’en avais déjà eu écho. Outre le fait qu’une personne m’a
conseillée de m’y intéresser (il faut que je le dise sous peine d’errer dans les
limbes jusqu’ad vitam aeternam), j’ai immédiatement été conquise par la
description :
Le Docteur Cal Lightman
devine lorsque les gens mentent. Il s’intéresse aux micro-expressions faciales pour
y détecter du dégoût, de la joie, de la tristesse, de la surprise, de la peur
ou encore de la colère. A l’aide de son équipe, il est chargé de deviner si la
personne est coupable ou innocente en cas d’affaires criminelles –et familiales
pour causes budgétaires.
Bah oui, dès que ça parle de vérité, de mensonge, de détection, de
psychologie, de meurtres et d’Homme moi direct, ça me rend folle. C’est donc
pour répondre à mon besoin que Samuel Baum a eu l’idée de créer (en 2009) cette
série. Il s’est inspiré des travaux de Paul
Ekman (qui lui existe bel et bien et prodigue d’ailleurs ses conseils pour Lie
to me), psychologue spécialisé dans les émotions et les expressions faciales.
La série est composée de cinq personnages principaux : le Dr Cal Lightman,
le Dr Gillian Foster (son bras droit en quelques sortes), Ria Torres
(assistante en formation), Eli Locker (assistant en formation) et enfin Ben
Reynolds (chargé de la sécurité et assure un lien avec le FBI).
Respectivement, les rôles sont distribués à Tim Roth (non je ne bave pas),
Kelli Williams, Monica Raymund (non hommes, vous ne bavez pas), Brend Hines et
Mekhi Phifer.
J’aimerais revenir sur la carrière de Tim Roth. Oui j’ai honte, j’ai
découvert cet acteur à l’accent assassin grâce à cette série, mais au moins j’ai
eu envie d’en connaître davantage (sûrement de là que vient ma période « je
regarde tous les films des acteurs que j’apprécie » pas encore terminée).
En me penchant sur sa filmographie … bah je me suis dit que j’en avais du
boulot. C’est qu’il y en a, des films dans lesquels il a joué, le bougre (pas
autant que Nicolas Cage on est d’accord). Mais je suis sûre qu’on reconnaîtra
tous son rôle de « El Gringo » dans Pulp Fiction (il faut tilter).
Par le même réalisateur (Quentin Tarantino, je dois le présenter ?), il a joué dans Reservoir Dogs où son rôle, bien qu’un
peu statique, est important. On le voit et le reconnait dans Planet of the Apes
de Tim Burton (où j’ai découvert que « Apes » est le beau mot pour « Monkey »,
dingue et où il y a un très bon article là : Le blog du Fleug
). Ce rôle lui colle à merveille, parce que Tim Roth a quand même une bonne
grosse attitude simiesque (dédicace t’as vu), c’est peut être aussi pour ça qu’il
a joué dans The Incredible Hulk de Louis Leterrier. Voilà les seuls films de
lui que j’ai vus, sans parler de Funny Games U.S de Haneke, vu très récemment
où son rôle n’est pas glorieux mais bien interprété. Ok, maintenant ça suffit
avec Tim Roth, c’était juste pour dire qu’en gros il rentre dans la catégorie « Acteurs
sexys à gros pifs » (où règne en maître Adrian Brody). Et que sa présence
est tout à fait la bienvenue dans la série.
Pour en revenir à cette dernière, c’est une très bonne initiative. Aux USA, et en
France pour certains, elle en est au onzième épisode de la saison deux (en VO
donc bon courage pour les non-initiés). Ce qui veut dire que ALLELUIA elle
continuera pendant les vacances ! Chaque épisode parle d’une grosse
enquête en particulier, puis généralement d’une plus petite en parallèle. L’histoire
se suit mais un peu à la manière d’NCIS, d’ailleurs la construction est
quasiment la même : les cinq premières minutes nous montrent des images de
l’affaire (petite ou grosse) dont il va être question dans les quarante-deux
minutes de l’épisode. Et rien à dire, Cal est vraiment bon pour détecter les
mensonges, ce qui l’amène à se frotter à de véritables psychopathes ou
sociopathes mais aussi à des coupables qui sont en réalité innocents. Le jeu
étant de deviner pourquoi il y a mensonge et qui est le vrai coupable. Côté « vie
privée » des personnages, celle-ci n’est abordée que sporadiquement, ce
qui est un peu frustrant.
Pourquoi Lie to me plait ? Cette série est quelque peu ironique et
paradoxale, tout comme la présence de Paul Ekman comme conseiller. Si les
acteurs arrivent si bien à feindre leurs émotions, cela remettrait-il en question les travaux du psychologue ? Bin pas tout à fait. Dans le contexte d’un tournage,
les acteurs sont rodés sur le scénario ce qui enlève tout côté naturel. N’allez
donc pas essayer d’enterrer vivant votre voisin puis mentir à la police en
espérant que cela ne se remarque pas ; en situation naturelle, donc par essence
imprévisible à certains moments, vous ne tiendriez pas trois secondes.
Lie to me plait aussi parce qu’on aimerait apprendre de Lightman. On
aimerait reconnaître quand est-ce que les autres mentent et devenir le maître
du monde. Jouer à deviner si notre interlocuteur feint ou est vrai.
En fait, Cal nous fait baver de part ses capacités à détecter les mensonges
et ainsi découvrir la vérité, mais la série nous fascine tout simplement parce qu’elle
traite d’un thème qui préoccupe et occupe chaque être humain : peut-on
apprendre à ne pas se faire berner par les mensonges ?