Where are the warriors ?
C’était le 17 avril 2010 (ainsi que le 18) que les «
freak people » avaient rendez vous au Zenith.
19h30, à
l’heure, la première partie s’installe : South Central et leur table sur le
côté droit de la scène. Les deux Djs nous saluent et leur son démarre. C’est
avec surprise que je découvre que la saturation des basses peut me faire vibrer
jusqu’aux narines … et rendre le tout inaudible. Un enchaînement de bruits
semblables, pendant plus d’une heure, ce qui paraissait inter-minable. Des
massacres de morceaux chers à nos cœurs : Daft Punk (Aerodynamic et
Harder/Better/Fas…) en passant par Muse (Knight of Cydonia) et en nous achevant
avec Nirvana (Smells Like Teen Spirit). Sans comprendre qu’il paraissait
ridicule, un des deux membres jouait avec un clavier que j’avais à l’âge de
5ans, en ne faisant pas mieux. Certes, ils ont leur style : lourd, pesant et
répétitif. 20h45, fin du supplice, avec pour conclusion une phrase de mon ami
tout à fait justifiée « Cette musique pourrait me rendre impuissant ».
21h00, (The)
Prodigy arrive enfin sur scène. L’installation de Liam Howlett était plutôt
originale, un ordinateur décoré d’un « Take me to the hospital » (titre
d’Invaders Must Die). Keith Flint, Maxim MC Reality, le batteur et le
bassiste/guitariste investissent la scène sous un tonnerre de cris et
d’applaudissements. Les premiers morceaux débutent, les premiers spectateurs
sortent de la fosse (ma place était de choix : contre les barrières, ce qui me
permettait de rester en vie). Un concert court mais intense, ponctué par des
phrases de MC « WHERE ARE MY WARRIORS ? » ou « MY FREAK PEOPLE » ou encore par
les regards effrayants de Keith Flint. Un jeu de lumières digne de tester notre
épilepsie, nous plongeant davantage dans un état second. Une toile était installée
sur le mur du fond mais était presque invisible, je distinguais simplement des
dents et yeux de loups courant dans une vallée qui paraissait… aussi
accueillante que les coups de pied de Keith Flint.
Un bon
concert pour se défouler sur une musique en adéquation, tout en appréciant le
jeu de scène des deux chanteurs et la capacité de Prodigy à vous rendre
heureux. Avec le même bémol que pour la première partie : la saturation des
basses rendait les morceaux inaudibles, mais faisait vibrer toutes les parties
de votre corps. Nous avons bien dit toutes, oui Messieurs.